On en parle souvent, la trottinette électrique pour adulte a de plus en plus la cote.
Mail il paraît que ce qui motive les gens dans la trottinette électrique n’est pas la recherche de cette griserie que procure la vitesse, mais la quête de sensations de glisse pour leur plaisir. C’est le plaisir d’effacer sans peine des petits handicaps, d’escalader des petites montées, sans pour autant trop décélérer.
Mais, depuis qu’en Espagne, où la vidéo virale d’un homme roulant à la vitesse de 85 km/h sur l’autoroute à trottinette a fait du foin sur la toile, certaines métropoles à l’instar de Barcelone ont pris la décision d’interdire tout simplement ces véhicules.
Ici, à Paris, rouler jusqu’à 40 km/h à trottinette électrique sur un trottoir exposera dorénavant l’infracteur à payer une amende de 135 €. Le conseil de Paris a effectivement ratifié une batterie de mesures et ce, essentiellement dans le but de préserver les piétons de ce mode de transport qui a pris d’assaut Paris en l’espace de quelques mois.
Le parcage sauvage des trottinettes sur le trottoir sera aussi sanctionné par un PV de 35 €. Déjà, on a commencé par mettre en fourrière les trottinettes qui ont transgressé le règlement.
Payer une redevance !
La mairie désire également dans les semaines qui viennent créer des zones de stationnement cyclable avec bornage au sol pour recevoir en partie les 15 000 trottinettes électriques qui circulent pour le moment dans la ville.
Les entreprises de location des trottinettes électriques obéiront dorénavant à une charte de bonnes pratiques et seront contraintes de s’acquitter d’une redevance de 50 à 65 € par trottinette. C’est en quelque sorte un moyen de freiner l’envolée de ce nouveau mode de transport qui pourrait atteindre près de 40 000 véhicules dans la métropole parisienne au terme de l’année 2019.
Comme cette régulation des trottinettes électriques vient juste de commencer beaucoup d’autres problèmes restent en suspens : qu’en est-il, par exemple du casque obligatoire, de la vitesse… En l’absence d’un texte juridique, chaque région va se trouver acculée à choisir sa propre stratégie pour faire face à cette situation.
À Bordeaux, la Ville et la Métropole ont organisé en mars une rencontre avec les différents opérateurs de « free floating » pour essayer de réguler leur activité. Alors qu’à Paris, on a mis au point un protocole qui prévoit le versement d’une redevance par engin et des parcages spécifiques pour réduire l’encombrement des trottoirs. Une idée qui fut déjà entrée en vigueur à Lisbonne au Portugal où chaque opérateur a sa propre zone de stationnement bien délimitée avec bornage au sol.
À Bordeaux, le protocole qui fut soumis au conseil municipal fin avril pour être appliquée en mai envisage également des amendes.
Ce flou juridique qui sévit et ces solutions à la carte vont certainement cesser d’être par la loi d’orientation des mobilités (LOM) que le gouvernement va présenter pour vote devant l’assemblée en ce mois de juillet. Elle fut d’ailleurs entérinée par le sénat en juin 2019.
Cette loi va exiger un cahier des charges aux différents opérateurs, mais vise à également interdire de manière définitive et drastique aux trottinettes de rouler sur les trottoirs.